
Le résumé
Le livre démarre avec des pages dramatiques de révolte et d’incendie dans une plantation de cannes à sucre de Saint Domingue en 1740. Notre héroïne a 6 ans. Elle échappe au massacre, mais s’en souviendra encore à l’heure de sa mort.
Nous la retrouvons en 1770. Elle est Comtesse de Breyves et fuit Paris avec son fils de 6 ans, Alexis, et quelques domestiques. Son mari vient de se suicider ; il avait perdu la fortune de sa femme dans des placements malheureux. Elle n’avait jamais voulu s’occuper de ces questions d’argent. Elle est au ban de la société.
Nous arrivons dans son domaine du Berry. F. Chandernagor multiplie les scènes pour nous montrer la force de caractère de la mère, la vitalité du fils. La mère redresse son domaine, préserve ses droits et ses privilèges, pleure son mari, veut transmettre ses principes à son fils, faire son éducation et son instruction, laisse quelquefois s’exprimer sa tendresse maternelle. Le fils, charmant, intelligent, plein de vivacité et de vitalité, d’affection pour sa mère, ignore les convenances de la morale et apprend plus des laquais, des paysans, d’un comédien, que du curé ou des Barnabites du collège.
Mme de Breyves ramène Alexis à Paris pour qu’il prenne sa place à la Cour et dans les salons parisiens. C’est un succès. Il complète son éducation auprès des femmes, des affairistes, et en Angleterre où il verra d’autres méthodes agricoles. Mais il passera peut-être à côté d’une histoire d’amour. Il revient auprès de sa mère. Il se démène pour l’aider à développer leur domaine. Il tombe amoureux d’une paysanne ; sa mère la chasse. Elle décide de le chasser aussi, de le détacher d’elle, -comme elle le faisait quand il était petit et qu’elle l’abandonnait à sa nourrice, pour qu’il fasse sa vie à Paris.
Dans les tourments de la Révolution, le fils se prend en charge, il est « manieur d’argent ». Elle meurt. Alexis revient trop tard pour lui dire adieu, mais comprend l’amour qui les liait et qu’elle n’a cessé de lui porter. Il vend la propriété, réalise un bon coup financier et fonce vers Paris. Il est libre, adulte et seul.
L’intérêt du livre
C’est un roman historique. Il se situe à la fin du XVIIIème. A la campagne, la société frémit sur ses assisses féodales. A la ville, les bouleversements politiques, économiques, financiers s’enchaînent. C’est une histoire de femme : comment faire face aux circonstances et éduquer son fils. C’est une histoire que l’on pourrait ré-écrire dans notre monde contemporain : une société en crise, une famille monoparentale, une femme qui cherche à assurer son indépendance et éduquer son fils...Citations sur l'éducation
"Ne m'entretenez d'aucun détail financier, laissez-moi tout ignorer. Je n'aime pas l'argent.""A l'école,il continua de n'apprendre que ce que l'école n'enseigne pas : les rivalités, les factions, les osselets, les trafics, la paume, les clans... "
L’auteur
Lien vers Wikipédia
Références de l'ouvrage et de la couverture
L’enfant des Lumières - Françoise Chandernagor - Gallimard Impr 2006 - Folio 4471 - 1 volume (704 pages)- ISBN 978-2-07-034322-5François-André Vincent - Portrait de Madame de Boyer-Fonfrède et de son fils (détail) - Musée du Louvre Paris
Photo © René Gabriel Ojéda /RMN
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